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Pulproman

2 avril 2015

J'ai rêvé de toi. Tu étais tout en haut d'une

J'ai rêvé de toi. Tu étais tout en haut d'une allée que je ne connaissais pas. Il faisait beau. Tu étais en plein débat avec un flic, je ne sais pas pour quelle raison. Tu étais beau et souriant, quand tu m'as regardé. Alors je me suis avancée vers toi, la montée m'a semblé interminable. Une fois en haut, tu m'as pris dans tes bras, sans aucune gêne, comme si nous nous étions quittés la veille. 

 

C'était tendre. Tendre comme ça n'a jamais été.

 

Nous nous sommes assis sur un rocher, pour changer. J'ai posé ma tête sur ton épaule et nous avons parlé de nos vie qui ne mènent à rien. De nos projets qui disparaissent. De nos avenirs qui nous semblent si compliqués.

 

Et finalement tu étais, pour la première fois, à ta place. Celle de l'oreille, de l'ami, de celui avec qui j'aurai refait le monde. Ou la révolution. 

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5 avril 2013

Maintenant, les mots me viennent. Ils auraient dû

Maintenant, les mots me viennent. Ils auraient dû être prononcés il y a quatre ans. Jetés dans le silence qui m'emprisonnait, loin de toi. Ils auraient dû te giffler, t'exploser à la gueule de manière à ce que tu ne puisses plus jamais poser les yeux sur moi sans avoir honte. De manière à ce que tes nuits soient remplies de ce que tu as si bien gâché. Ils auraient dû t'anéantir, mes mots. T'anéantir comme tes gestes m'ont anéanti. Te faire le même mal, te faire suffoquer, pleurer, hurler. Te donner envie de cracher. Rincer ma bouche de ton goût sucré. Tu avais une sucette à la fraise et ça explique tout. Je ne m'en étais pas rendue compte, avant. Je sais maintenant ce que tu as déclenché. Avec le recul et ta présence si innatendue ici, si loin, j'y repense. Souvent. Et je n'ai plus peur d'utiliser ce mot : Traumatisme. Je n'ai plus peur de ses conséquences depuis que je les ai rencontré, il y a quelques mois. Je n'ai plus peur de vivre avec ça, ce n'est plus un secret. La confusion, l'insécurité, le stress et l'angoisse même, parfois, que tu déclenches en moi, je les accepte. J'ai des réponses à mes réponses, et je n'en fini plus de tenter de me contrôler, mais j'assume. Je tremble, je rougis et j'ai beaucoup trop chaud dans cette pièce trop froide. Et j'ai mal, encore. Et je sens tes mains, encore. Je n'ose pas, même te regarder m'est difficile, alors je souris. Et tu dis que ce sourire t'a manqué. Tu parles de nos vieilles années, et de notre faille temporelle. Et je voudrais comprendre. Je voudrais te demander ce qui t'a pris. Comment as-tu pu me faire ça ? Je voudrai te dire que tu étais tout pour moi, et que si tu avais mis des mots, je t'aurai tout gardé. Oui, ça fait quelques temps que j'analyse tout ça. Je me renseigne, je cherche, je veux tout expliquer. J'ai trouvé une explication convenable à ce qui est arrivé, et ça me rassure parce qu'elle dit que c'est ma faute. On m'a dit que c'était normal, que j'avais besoin de me sentir fautive de ce qui était arrivé, même si je ne l'étais pas. Et je ne le suis pas. Si ? J'aimerai savoir à quoi c'est dû, pour toi. J'aimerai que tu m'expliques. Je me souviens parfaitement bien de comment on est arrivé là, de tout ce qui s'est passé, de comment ça a fini, mais pas de pourquoi. J'ai toutes les images, mais elles n'ont pas de sens, pas d'explication. Je perçois le crime, et le criminel, mais pas le mobile. Et c'est frustrant. Je ne comprends pas. Je voudrais te demander, oser, enfin. Qu'on s'explique, calmement, mais j'ai peur de pleurer. Et je sais où mène ma faiblesse, face à toi. Je connais les risques, et je ne veux plus les prendre. J'ai peur, encore. J'ai peur à chaque instant que tu me fasses du mal, même sans le vouloir. J'ai peur de ton contact, j'ai peur de ton regard. Ils me font me souvenir de ce qu'il s'est passé, et j'en oubli l'ami, l'épaule que tu as été. Je ne sais pas quoi dire et je ne dis jamais rien. Je me sens vide, face à toi. Je n'ai plus de contenance, plus de mot, plus de geste. C'est comme si j'avais tout utilisé ce jour là, et qu'il ne s'était rien passé depuis. Comme si c'était hier, et que j'avais l'opportinité d'avoir une explication dès aujourd'hui. 

11 janvier 2013

Les promenades russe. Véronique Olmi.

« Comment tu veux qu'elle soit riche ma mère, elle est russe, elle s'appelle «Olga» ? Hein ! «Olga», tu comprends ça ? Comme la fille d'Alexandre II et même celle d'Alexandre III, et de Nicolas Ier, la fille de Nicolas II, et celle de Nicolas de Grèce, comment tu veux qu'elle se paye des salades à 34 balles ma mère,c'est une désargentée ! Tu piges ? Elle s'appelle «Olga», comme l'ainée des Romanov, comme la sœur d'Irina, et aussi l'amoureuse de Tchekhov, comment tu veux qu'elle aille au Café de la Paix, ma mère ? Elle allait aux camps d'été et à l'école avec l'argent des associations et des galas de charité, DE CHARITÉ, tu piges ça oui ou merde ? »

Et aussi : « Méfie-toi du petit peuple, Sonietchka, un jour il se venge de sa condition sociale et devient sanguinaire! »

 

12 décembre 2012

A mes dépens.

Le temps lui a paru long. Deux ans dit-il. Il ne faut pas tout confondre. Il n'y a visiblement aucun lien entre le moment où il est parti et le moment où un autre est arrivé. Entre les deux s'est écoulée presque une année. Mais dans ses mots, il ne parlait pas du moment où il m'a quitté. Il parlait bel et bien du moment où la place fût prise, le c­oeur verrouillé. Où sa place n'était plus la sienne, où il s'est, je crois, senti abandonné. Il ne faut pas de ça. Il n'y a pas eu d'abandon. Simplement des sentiments refoulés. Loin, trop loin. Jamais perçus que dans mes rêves. Lorsque j'entrais dans une phase de semi-éveil où je le retrouvais. Il me volait, parfois. D'autres, je ne voyais que son ombre. Floue et mal taillée, ça ne pouvait être que la sienne. Cette nuit, ce fût différent. Il y a eu plusieurs morceaux de rêves. Et lorsque mon réveil à sonné, je n'ai plus eu qu'une idée. Je n'ai pas eu besoin d'interpréter les symboles, de m'attarder sur chaque image. Ce rêve, si infantile, me disait simplement : retrouve-le. Car rêver de ses bras, c'était déjà ses bras. La chaleur de son souffle sur mes lèvres paraissait bien réelle. Alors j'ai agi vite, dans le froid, sur la route. J'ai envoyé ce message qui signerai ma perte mais où était le problème ? J'étais toujours à lui. Mes pulsions lui appartiennent. Il est le déclencheur de ma névrose qui m'a tellement manqué, tout ce temps. Car ce n'est pas tellement lui, non. C'est tout autre chose. C'est le besoin d'écrire tout ça. Incapable que je suis d'en parler. Le besoin de donner de belles formes aux phrases, tellement crues dans la réalité. C'est la puissance, la force des mots qui me jette dans ses bras. Pour retrouver ce que je sais faire avec lui, je suis prête à n'importe quoi. Je quitterai mon labrador. Le sait-il ? A-t-il un jour compris d'où lui venait ce pouvoir sur moi ? A-t-il seulement cherché ? La mégalomanie et le narcissisme comme parties intégrantes de sa personnalité, je doute. Et tant mieux d'ailleurs. Qu'en penserait-il ? Ce ne doit pas être facile pour celui qui s'est cru bourreau de sortir de cette illusion. Quel pouvoir, je demande. Quelle emprise. Et quelle sincérité, me répondra-t-il. Libre qu'il est encore de penser que je lui appartiens un peu. Si peu. Je ne suis pas plus dépendante de lui que lui de moi. J'aime juste ce sentiment. Celui qui me pousse à pianoter des heures, parfois pour rien. Epuisée à la fin de m'être tant donnée. Me torturer l'esprit à trouver des mots pour ne rien expliquer, puisque personne ne peut comprendre. A quoi bon alors ? Cette sensation. Ce besoin. Cette pression à l'arrière de l'omoplate gauche qui ne cesse que quand tout est bel est bien étalé. La page était jaune la voilà noircie. Noircie comme jamais de mes mots ratés. Et après tout ce temps, je me demande encore ce qui me retiens ici. Pourquoi ne pas partir ? En cavale, pas autour du monde, à deux heures de là.

L'amour ?

31 août 2012

Le carton est prêt. (Je loue un meublé)

Le carton est prêt. 

(Je loue un meublé)

 

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18 août 2012

<< Il faut être toujours ivre. Tout est là

<< Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrez sans trêve. 
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : "Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise." >>

 

Les Fleurs du mal,
Charles Baudelaire.

 

 

7 juin 2012

Komma vad som vill komma. (Il y a trop peu de

 

 

 Komma vad som vill komma.

(Il y a trop peu de temps à vivre ici pour jouer cette tragédie)




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14 mai 2012

J'aimais cette blessure, c'était toi encore.

Il faut se rendre à l'évidence. On se remet de toutes nos histoire ratées, gâchées, passées. Il y a un signe, un jour, comme ça, qui nous prouve que c'est fini. La plaie est refermée. L'histoire, terminée.

Quand il m'a quitté la dernière fois, j'ai su que c'était la bonne. Et pourtant, la première chose à laquelle j'ai pensé, c'est à ce que j'allais bien pouvoir faire pour le rattraper. J'avais fait le tour. Restait que son anniversaire. J'avais des idées plein la tête. Toutes originales. J'espérais. Et puis, le temps à fait son effet. J'ai reconstruit ailleurs. Une vraie relation, avec une vraie personne. Et j'ai oublié. Pas l'anniversaire. Le numéro. Celui que j'ai composé des milliers de fois, les yeux fermés. Alors je n'ai rien fait. Rien dit. Il y a une raison toute simple à ça, je le comprends maintenant. Je suis bien. Je n'ai plus besoin qu'on complique ma vie. Qu'on s'impose dans mes relations. Tout me convient parfaitement. Je ne veux plus de lui. Je n'attends plus rien. Il doit se sentir libre, maintenant. 

 

 

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9 mai 2012

C'est comme se faire réveiller par un seau d'eau

C'est comme se faire réveiller par un seau d'eau glacée. Comme mettre la main sur un fer à repasser. Ou les doigts dans la prise. C'est cet effet là.

Sur le moment, ça secoue. ça bouge partout à l'intérieur de nous, mais pas longtemps. On panique. Ou plus exactement, on se sent paniquer. Mais on ne contrôle rien. Tout se passe vite. Il y a l'image, plus le son. Le cerveau est engourdi. Les jambes aussi. Que peut-on dire, faire, croire, faire croire ?

Simuler l'urgence, la fuite, le faux départ. L'alerte, au bout du fil. Je n'ai pas le temps. La vie défile et je la fuis. Pas toi, ni elle. Mais vous, moi. Tout ce qui se chamboule sous mon sein droit. Ou le gauche, peut-être. Je n'ai jamais su. Et puis, je m'en fous. Je pense à Joe Strummer. Pas le mort, le mien. Celui qui pique. Tu sais pourquoi un cactus ? Parce que je n'ai pas trouvé de hérisson. Voilà. Encore quelque chose que je ne dis pas. Pas que toi, là dessous, non. Un autre. Bientôt dix huit ans. Je pense à toi, aussi, quand je vois ce cactée là. Sur mon bureau, oui. Combien savent pourquoi ?

Tout défile, vite. La rue, les passants, les voitures. Mon bus, qui va démarrer. Tu le sais ? Je déteste ce café. Les jours de manifs, une horreur, oui. Souvenirs. Je pense à mon tiroir. Ses livres, ses photos, ses mots. Toi, tu y aurais ajouté quoi ? Ne pas penser à ça.

Dans le bus, je ne suis pas seule. Non. Tant pis, tant mieux. Je voudrai pleurer. Qui comprendrait ? Elle a tout, elle se plaint, les gens penseraient. Pour moi, tout, ce n'est jamais assez. L'évidence se fait. Je suis devenue exactement ce que je redoutais. Je suis la fille casée, il n'a vu que ça. Tout le monde ne voit plus que ça ? L'étiquette me colle à la peau, me gratte, me démange, me gène même jusque dans les os. Je voudrais le hurler. Mais on m'a fait comprendre lundi qu'il y a des limites à ne pas dépasser. Je me tais. Et puis j'écris, là. Dans ce cahier vert qui ne connait que mes mauvais secrets. 

8 mai 2012

Les écureils de Central Park sont tristes le lundi.

" C'est donc cela un baiser ! s'étonna Hortense Cortès. Cette brûlure suave qui donne envie de se jeter sur l'autre, de l'aspirer, de le lécher, de s'enfoncer en lui, de disparaître... De se dissoudre dans un lac profond, de laisser flotter sa bouche, ses lèvres, ses cheveux, sa nuque... Perdre la mémoire. Devenir boule de caramel, se laisser goûter du bout de la langue. Et goûter l'autre en inventant le sel et les épices, l'ambre et le cumin, le cuir et le santal. C'est donc cela... "
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